lettre à ma cousine 26/01/2009

Chère Cousine, mon Amie,

 

Mon amie, je ne vous remercierai jamais assez de ce superbe moment que vous nous avez procuré par ces temps de grisaille. La fraicheur de votre esprit nous a ravi. Je dis nous parce que j'ai invité ma complice à  venir partager cet instant. Autant vous dire qu'elle a adoré, bien que tantôt elle vous trouve polissonne, tantôt naïve, tantôt délurée. Il est vrai que dans nos provinces reculées, nos pratiques peuvent différer des vôtres. J'espère ma cousine qu'à l'occasion vous m'instruirez.

 

Voulez-vous bien que nous commencions par les oiseaux. Vos parents sont de fieffés coquins. Comment avez-vous pu croire qu'avec du sel versé sur la queue des oiseaux, ceux-ci se laisseraient prendre ? Allons, je ne vous suis pas, chez nous voyez-vous, on se sert bien de la queue, mais uniquement pour attraper les jouvencelles, et ça marche. Dans ce domaine, vous avez à progresser.

 

Ensuite, vous avouerai-je, que le paragraphe sur la petite souris m'a enchanté ! Il est à élever au rang des monuments.

Toutefois, mon aimée me presse de vous demander si c'est bien la tête que vous mettiez sur l'oreiller ? Quelle curieuse question ! Je suis persuadé qu'elle même à déja été visitée par une souris. Encore une précision et, promis je ne vous ennuierai plus avec le sujet. Lorsque vous parlez de sucrerie, c'est de sucre d'orge qu'il s'agit ? A mon sens c'est ce qui se fait de mieux. What else ! Ah la petite souris que vous nous décrivez grimpant sur votre lit, quelle image délectable, impérissable !

 

Voulez-vous bien qu'à présent nous parlions du Père Noël ? Je vous trouve bien ingrate avec ce personnage. J'ai pourtant le souvenir que dans vos précédentes confessions vous avouiez réchauffer le scion du Père Noël en kit mains libres ... Ce qui vous fît dire, souvenez -vous en, et là je vous cite,"Ah la belle bouture!" Un bémol toutefois, m'autorisez-vous à freiner vos ambitions, pour votre bien, naturellement. Je vous suggère avant de passer au Mathusalem, comme vous l'ambitionnez dans votre missive, d'apprivoiser d'abord le Magnum, ne soyez pas déraisonnable.

 

Et si nous parlions maintenant de l'appendice caudale ? Quelle coïncidence, car voyez-vous, je pensais vous entretenir prochainement de ce qui arriva à soeur Marie, novice au couvent des filles d'Ulysse : Un soir , alors qu'elle était dans le plus profond recueillement, détendue, toute offerte à Dieu, et bien que les voix du Seigneur soient impénétrables, elle se fit canoniser recto verso par l'appendice du père abbé Caudale.Cela ne remit pas en cause sa foi, bien au contraire, elle fit dans ce lieu de solitude, des cièrges, ses meilleurs compagnons.

 

Voilà mon amie, nous arrivons au terme de cette lettre, j'espère ne pas vous avoir heurtée, vous avez découvert quelques travers d'un simple autodidacte qui, faute de connaissances livresques, fait ou essaie de faire usage de bon sens.

 

Si vous m'accordez votre indulgence, je vous demanderai une prochaine fois de me parler de votre projet de "coopérative agricole " que vous avez baptisé curieusement " heureuse coop " Vous fûtes Vierge sûrement dans cette aventure... Moi Bélier, mais chaque signe à sa complexité.

 

Mon aimée veut à ,tout prix que je vous mette quelques traits d'esprit pour vos salons littéraires. Je cède à son caprice, faites en le meilleur usage.

 

- Tous les concubins n'habitent pas la Havane.

- Ce n'est pas en améliorant la bougie, qu'on inventa l'electricité.

- Le pied était déja dans la chaussette.

 

Enfin, n'oubliez pas chère Cousine, que même si, parisienne vous devenez; gironde vous resterez.

 

ferplat

 

 

 

 

    

lettre à ma cousine 29/01/2009

 

 Chère Cousine mon Amie,

 

 Rangeons les sabres dans les fourreaux, quittons les barricades, il y a du vin plein les bidons, allons vider nos sacoches et trinquons.

 

On boit, on rit, on chante, on fait ripaille. Pas de vainqeur ni de vaincu, partageons le reste de notre vécu. Fulmar, grive, ou bécasse, je les aime autant que vous ma cousine, ou plutôt non, je crains maintenant votre ire, je les aime en compagnie, avec plumes et ramages, n'y voyez aucune rivalité. J'aime votre discours, j'aime leur chant, j'aime votre compagnie, j'aime leur présence. Mais reconnaissez que chez eux aussi, il y a des prédateurs, et qu'en bien des domaines, ils nous sont semblables. Contrairement à la " vox populi " l'oiseau n'est pas libre, puisqu'il n'a même pas le choix de son prédateur. Et pourtant mon Amie vous les aimez tous!! Les bourreaux, les victimes, seriez vous devenue raisonnée ou sage ? Répondez moi vite, votre silence m'inquiète.

 

Je vous préfère rebelle, quittez votre aire ou votre nid, j'aime les passereaux mais aussi les rapaces, j'aime vos battements d'ailes quand vous affrontez la tempête. Peu importe votre plumage : aigle, rouge-gorge ou perruche, sachant que jamais vous ne ferez l'autruche.

 

 

ferplat